lundi 17 mars 2014

Les PAUSES contre Flexibilité ??

Toutes les Organisations syndicales, CFDT, CGT, FO, CFTC et CFE-CGC ont été conviées à la réunion du 12 mars dernier pour négocier la remise en place des temps de pauses au taux horaire. Voici les propositions scandaleuses de la Direction, qui n’entend pas payer la rétroactivité :
1ère proposition : Négociation d'un accord :
-Mise en place du paiement des pauses au taux horaire, selon un calendrier qualifié de « gagnant/gagnant » par la Direction !
-En parallèle, mise en place d'un accord « d'amélioration de la compétitivité », sous-entendu une renégociation du temps de travail (JCF/JRS,  jours de fractionnement, flexibilité et aménagement du temps de travail, et autre…).
2ème proposition : Si pas d'accord signé, une décision unilatérale :
-Mise en place du paiement des pauses au taux horaire, avec calendrier à définir
-Dénonciation d’accord et d’usages pour compenser les coûts.
Dans les deux cas, la Direction veut récupérer le coût des pauses sur des avantages acquis, voire gagner plus sur le dos des salariés, encore.
Nous contestons ce tour de passe-passe qui consiste à marchander un retour aux
dispositions conventionnelles contre une négociation sur le temps de travail, de toutes évidences au détriment des avantages sociaux.
Nous ne voulons pas cautionner un discours qui consiste à reconnaitre que la régularisation de la rémunération des pauses pourraient être la cause de difficultés financières, qui restent à démontrer, alors qu’elles découleraient plutôt de la résultante des mauvaises renégociations de contrats prédominants en France.
L'accord "Temps de travail" fait débat depuis des années. Ce n'est pas d'aujourd'hui que la Direction veut le renégocier.
Les pauses ne doivent pas être le prétexte pour supprimer des avantages. Nous voulons que la Direction se remette en question, sans culpabiliser les salariés. C’est trop facile !
En commission économique, avec l’expert du CCE, nous avons pu constater que les éléments financiers transmis par la Direction (budget 2014 et autres) sont beaucoup plus favorables que ceux présentés en réunion ce 12 mars 2014. Pourquoi deux versions ?
Nous réclamons de la transparence.
De plus, le bilan des dettes et créances intragroupes fait ressortir plusieurs millions d’euros dûs à SITEL France. Une demande de remboursement au Groupe permettrait largement le financement des temps de pauses et des investissements pour la pérenniser et développer notre société.
Les salariés doivent-ils encore faire seuls les frais d’erreurs de gestion et de mauvaises décisions passées, ou de mauvais choix dans la stratégie commerciale ?
La CFDT dit NON!
Alors qu’une Organisation Syndicale semble avoir suggéré ces propositions à la Direction, nous, CFDT, refusons ce deal, certainement pas « gagnant/gagnant ».
Les pauses rémunérées sont conventionnelles et doivent rester un dossier à part entière,  à traiter en priorité  et indépendamment des autres sujets.
Nous voulons le retour aux dispositions conventionnelles et le paiement de la rétroactivité.
A ce jour, nous maintenons l’assignation au tribunal pour l’audience du 10 juillet 2014.
Prochaine réunion le 17 avril 2014.

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