Toutes les Organisations syndicales, CFDT,
CGT, FO, CFTC et CFE-CGC ont été conviées à la réunion du 12 mars dernier pour
négocier la remise en place des temps de pauses au taux horaire. Voici les propositions scandaleuses de la Direction,
qui n’entend pas payer la rétroactivité :
1ère proposition : Négociation d'un accord :
-Mise
en place du paiement des pauses au taux horaire, selon un calendrier qualifié de
« gagnant/gagnant » par la Direction !
-En
parallèle, mise en place d'un accord « d'amélioration de la compétitivité »,
sous-entendu une renégociation du temps de travail (JCF/JRS, jours de fractionnement, flexibilité et
aménagement du temps de travail, et autre…).
2ème proposition : Si pas d'accord signé, une décision
unilatérale :
-Mise
en place du paiement des pauses au taux horaire, avec calendrier à définir
-Dénonciation
d’accord et d’usages pour compenser les coûts.
Dans les deux cas, la Direction veut récupérer
le coût des pauses sur des avantages acquis, voire gagner plus sur le dos des
salariés, encore.
Nous contestons ce tour de passe-passe qui
consiste à marchander un retour aux
dispositions conventionnelles contre une
négociation sur le temps de travail, de toutes évidences au détriment des
avantages sociaux.
Nous ne voulons pas cautionner
un discours qui consiste à reconnaitre que la régularisation de la rémunération
des pauses pourraient être la cause de difficultés financières, qui restent à démontrer,
alors qu’elles découleraient plutôt de la résultante des
mauvaises renégociations de contrats prédominants en France.
L'accord "Temps de travail" fait débat depuis des années. Ce n'est pas d'aujourd'hui que la Direction veut le renégocier.
Les pauses ne doivent pas être le prétexte
pour supprimer des avantages. Nous voulons que la Direction se remette en
question, sans culpabiliser les salariés. C’est trop facile !
En commission économique, avec l’expert du
CCE, nous avons pu constater que les éléments financiers transmis par la
Direction (budget 2014 et autres) sont beaucoup plus favorables que ceux présentés
en réunion ce 12 mars 2014. Pourquoi deux versions ?
Nous réclamons de la
transparence.
De plus, le bilan des dettes et créances
intragroupes fait ressortir plusieurs millions d’euros dûs à SITEL France. Une
demande de remboursement au Groupe permettrait largement le financement des
temps de pauses et des investissements pour la pérenniser et développer
notre société.
Les salariés doivent-ils encore faire seuls
les frais d’erreurs de gestion et de mauvaises décisions passées, ou de mauvais choix dans la stratégie commerciale ?
La CFDT dit NON!
Alors qu’une Organisation Syndicale semble
avoir suggéré ces propositions à la Direction, nous, CFDT, refusons ce deal,
certainement pas « gagnant/gagnant ».
Les pauses rémunérées sont conventionnelles et
doivent rester un dossier à part entière,
à traiter en priorité et indépendamment
des autres sujets.
Nous voulons le retour aux dispositions
conventionnelles et le paiement de la rétroactivité.
A ce jour, nous maintenons l’assignation au
tribunal pour l’audience du 10 juillet 2014.
Prochaine
réunion le 17 avril 2014.
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